La stele de Mesha

                                             Stèle de Mesha



Un témoignage direct de la Bible
La stèle de Mesha
la plus ancienne mention connue d’Israël


Stèle de victoire érigée par Mesha, roi de Moab, vers 830-805 av. J.C., cette précieuse inscription nous livre l’un des plus importants témoignages directs sur l’histoire du monde de la Bible.
Elle a été découverte en 1868 à Dhiban – l’antique Dibôn, capitale du royaume de Moab, sur la rive gauche de la mer morte.
Elle est conservée au département des Antiquités orientales du musée du Louvre.
Le texte célèbre les grandes constructions et les victoires remportées par le royaume de Moab sur le royaume
d’Israël, au temps d’Achab, descendant d’Omri.
La mention écrite d’ "Israël" est la plus ancienne connue jusqu’à ce jour.
Le déchiffrage du texte présente des lacunes importantes et la fin a totalement disparu.


Traduction du texte par André Lemaire (1986) :

"Je suis Mesha, fils de Kamosh, roi de Moab, le Dibônite. Mon père a régné sur Moab pendant trente ans
et moi je suis devenu roi après mon père.
J’ai fait ce haut lieu pour Kamosh dans Qarhôh car il m’a sauvé de tous les rois et m’a fait jouir de la vue
de tous mes ennemis.
Omri avait été roi d’Israël et il avait opprimé Moab pendant longtemps car Kamosh s’était mis en colère
contre son pays. Son fils lui avait succédé, lui aussi : « J’opprimerai Moab ! » De mon temps, il avait parlé
ainsi mais j’ai joui de sa vue et de celle de sa dynastie : Israël a été anéanti à jamais !
Or Omri avait pris possession du pays de Madaba et l’avait colonisé de son temps et pendant la moitié du
temps de ses fils : quarante ans, mais Kamosh l’a restitué de mon temps. J’ai rebâti Qiryaten.
Les Gadiens avaient habité depuis toujours dans le pays d’Atarot et le roi d’Israël s’était bâti Atarot mais
j’ai combattu contre la ville et l’ai prise ; j’en ai tué tous les gens et la ville appartint à Kamosh et à Moab ;
j’en ai rapporté l’autel des holocaustes de leur dieu bien aimé et l’ai traîné devant Kamosh à Qeriyot.
J’y ai installé des gens de Sharon et de Maharot. Kamosh m’a dit : « Va, prends Neboh sur Israël ! » et je
suis allé de nuit.
J’ai combattu contre elle depuis le lever de l’aube jusqu’à midi ; je l’ai prise et j’en ai tué tous les
habitants, sept mille hommes et garçons, femmes et filles et même les femmes enceintes car je les avais
vouées à Ashtar-Kamosh.Et j’y ai pris les autels des holocaustes de Yahvé et les ai traînés devant Kamosh. Le roi d’Israël avait bâti
Yahats et l’avait colonisée en combattant contre moi mais Kamosh l’a chassé devant moi.
J’ai pris de Moab une troupe de deux cents hommes en tout, je les ai portés contre Yahats et l’ai prise
pour l’annexer à Dibôn.
C’est moi qui ai bâti Qarhôh, la muraille des parcs et la muraille de la citadelle.
C’est moi qui ai bâti ses portes et c’est moi qui ai bâti ses tours.
C’est moi qui ai bâti le palais royal et c’est moi qui ai fait les digues du réservoir pour les eaux de
l’intérieur de la ville.
Il n’y avait pas de citerne à l’intérieur de la ville à Qarhöh, alors j’ai dit à tous les gens : « Faites-vous
chacun une citerne dans votre maison ! » Je fis creuser les fossés pour Qarhôh par les prisonniers
d’Israël. C’est moi qui ai bâti Aroër et c’est moi qui ai rebâti Bet Bamôt car elle était détruite.
C’est moi qui ai rebâti Betser, car c’étaient des ruines avec cinquante hommes de Dibôn car tout Dibôn
m’était soumis. C’est moi qui ai régné sur la centaine de villes que j’ai annexées au pays.
C’est moi qui ai bâti le temple de Madaba et le temple de Diblaten et le temple de Baalmeôn et j’y ai érigé
mes sanctuaires pour sacrifier le petit bétail du pays. Quant aux Hôronen, y habitait… et Kamosh m’a dit :
« Descends, combats contre Hôronen ! » Et je suis descendu et j’ai combattu contre la ville et l’ai prise.
Et Kamosh l’a restituée de mon temps et j’ai remonté de là dix…C’est moi qui… "
akadem


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LA DYNASTIE DAVIDIQUE (BYT DWD) DANS DEUX 
INSCRIPTIONS OUEST-SÉMITIQUES DU IXe S. AV. J.-C. 


André Lemaire


La publication, avec une rapidité exemplaire, du fragment de stèle araméenne découvert à Tell Dan a permis de confirmer les annonces faites dans la presse, à  savoir que cette stèle mentionnait «la maison de David» ) que l'on peut lire de  façon tout à fait claire à la ligne 9', en notant que ce syntagme était probablement senti
comme une unité toute faite puisqu'il n'y a pas de point de séparation entre byt et dwd.
Comme l'ont bien vu les éditeurs, ce syntagme représente ici le nom dynastique du  royaume de Juda et la presse avait souligné qu'il s'agissait là de la plus ancienne  attestation de la «maison de David» absente, jusqu'ici, de l'épigraphie nord-ouest sémitique ancienne et même des textes néo-assyriens.

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